Un phénomène météorologique rare a été à l'origine d'un atterrissage mouvementé pour 151 passagers d'un vol Hurgada (Egypte)-Nantes hier après-midi à l’aéroport Nantes-Atlantique. Le vol était organisé par Fram et assuré par la compagnie charter égyptienne Lotus air. Un "vent de cisaillement" a en effet agité l’appareil, un Airbus A320, qui a fait un rebond sur le tarmac, alors que "dans le même temps, l’arrière de l’avion faisait des mouvements latéraux", a indiqué à l'AFP Gaston Chauvet, cadre d’astreinte de l’aéroport. De nombreux bagages sont tombés au sol sous l'effet des secousses. L'atterrissage acrobatique n'a toutefois fait aucun blessé. Sur les 83 passagers qui devaient reprendre l'avion à destination de Toulouse, cinq ont préféré rentrer à la maison par leurs propres moyens. Le vent de cisaillement se concrétise par une inversion à la fois soudaine et brutale de sens ou de vitesse (ou des deux réunis) du vent entre deux points rapprochés de la trajectoire d’un avion, ce qui provoque des micro rafales. C'est un des dangers majeurs pour les avions au décollage et à l'atterrissage sur certains aéroports. Par exemple, l’aéroport de Hong-Kong, régulièrement soumis à ce phénomène, a été conduit à s'équiper d'un dispositif très lourd et complet de suivi des vents pour protéger le trafic aérien comprenant pas moins de deux lidars (outil de télédétection par laser), deux profileurs, un radar météorologique et une centaine de bouées qui mesurent le vent en mer (l’aéroport est situé sur une île). Ce phénomène a lieu principalement dans les zones côtières ou montagneuses.