Les autorités canadiennes ont refusé le décollage de deux vols de la compagnie mexicaine Mexicana jeudi 29 juillet. En ligne de mire, les défauts de paiement de Mexicana  à ces créanciers. Mexicana serait-il mal en point financièrement ? La question est en tout cas d’actualité avec la récente interdiction des autorités canadiennes d’accorder l’autorisation de vol à deux avions de Mexicana. L’un devait décoller de l’aéroport Montréal-Trudeau et le second de Calgary, dans la province Alberta, en direction de Mexico. Ce sont des créanciers de la compagnie mexicaine qui ont alerté les autorités canadiennes sur les défauts de paiement de Mexicana. Les passagers ont été redirigés vers d’autres vols. Mexicana a tenté de rassurer en répliquant à l’initiative des autorités canadiennes que la compagnie « considère que les mesures prises par le créancier sont infondées sur le plan juridique et qu'elles sont la conséquence d'une information erronée ». Il est vrai que Mexicana vient de traverser deux années 2008 et 2009 difficiles. Mais 2010 s’annonçait de façon optimiste. En mai, Mexicana prévoyait ainsi une augmentation de son trafic passagers de 8 %. Elle a intégré il y a un an et demi l’alliance Oneworld aux côtés des British Airways, American Airlines ou Iberia, ce qui devrait lui permettre de développer son réseau axé principalement sur les Etats-Unis et la Canada, suivis par l’Amérique centrale.