La presse polonaise accuse Moscou de retarder la livraison de documents susceptibles de faire la vérité sur le crash de l’avion transportant 96 occupants dont Lech Kaczynski, le président polonais. Quelle est la dose de vérité dans les allégations du quotidien polonais Gazeta Wyborcza, qui écrit dans son édition de lundi 2 août que la « Russie retarde le transfert d’informations sur les causes de la catastrophe à la Commission d’enquête et au parquet polonais ? Le journal va jusqu’à affirmer qu’une lettre « ferme » a été écrite par un membre du gouvernement polonais à la Commission d’enquête russe pour dénoncer cette entrave à la vérité. Si les faits se confirment, il s’agirait pour les Russes d’occulter une coresponsabilité dans le crash qui a tué une grande partie de hauts dignitaires polonais. Selon le journal polonais, le comportement des contrôleurs, les procédures en vigueur ou l’état des infrastructures pourraient faire partie d’éléments expliquant le crash du Tupolev 154 le 10 avril dernier à Smolensk (Russie). En relais à ces affirmations, le parti conservateur de Jaroslaw Kaczynski, le frère jumeau du président défunt, a formé à son tour la semaine dernière un groupe parlementaire. Il est chargé de trouver les causes de l’accident. Les hypothèses de crime ou d’attaque terroriste restent toujours d’actualité pour ce dernier. Enfin, des sites internet favorables aux conservateurs se répandent en explications sur le crash sur fond de complot visant l’élimination de Lech Kaczynski peu avant l’élection présidentielle en Pologne.