Suite à la cohue sans précédent qui a eu lieue lors du rapatriement de pèlerins algériens depuis Djeddah ou Médine, son président s’explique et pointe du doigt l’organisation des Saoudiens. « Les compagnies saoudiennes avaient des aéroports spéciaux pour elles seules, elles bénéficiaient ainsi de toutes les commodités », s’est expliqué Wahid Bouabdellah, le PDG d’Air Algérie sur le site El-Hannabi.com. Il souligne qu’ Air Algérie n’était pas la seule à subir le favoritisme de l’organisation saoudienne, car la RAM, la compagnie marocaine ainsi que la tunisienne Tunis Air avaient connu les même difficultés. En sus des tapis en panne, le PDG pointe sur la désorganisation, un avion ayant dû attendre 17 heures qu’un créneau horaire l’autorise à atterrir. « Nous avons demandé aux autorités saoudiennes de nous donner une salle d’embarquement mais elles ont refusé », tempête Wahid Bouabdellah. Selon lui, la pagaille enregistrée pour ce retour des Lieux Saints de l’Islam, aura coûté un million d’euros à la compagnie, notamment pour les nuits d’hôtel payés aux passagers, insistant encore en déclarant : « Personne ne nous a obligé à les prendre en charge, on l’a fait parce qu’on a estimé qu’on n’avait pas le droit de les laisser dans une situation aussi déplorable ! » Rappelons que les pèlerins en manque de nourriture ou d’eau fraîche sous une chaleur suffocante, attendant plusieurs jours sur des tapis au sol, ont durement vécu jusqu’à quatre jours d’attente, le journal Le Temps d’Algérie affirmant même que deux personnes en étaient décédés. Par ailleurs, le PDG d’Air Algérie a fait savoir que la compagnie avait été auditionnée par les inspecteurs de l’IATA, afin de savoir si les normes de sécurité européenne étaient bien respectées. La décision finale à ce sujet sera rendue en novembre, Air Algérie restant sous la menace d’une interdiction de survol du ciel européen.