Mickael O’Leary a annoncé dans une lettre citée dans Le Parisien son intention de repositionner ses avions de sa base marseillaise à l’étranger. Il répond ainsi à sa mise en examen pour « travail dissimulé » par le tribunal d’Aix-en-Procvence. La menace du patron de Ryanair se précise. En mai dernier, il avait déjà menacé de quitter sa première base aérienne en France (en 2006). Aujourd’hui, le départ se précise. Dans une lettre, Mickael O’Leary, déclare qu’il va «  rapidement annoncer des projets alternatifs qui impliqueront (malheureusement) de fermer notre base de Marseille et de relocaliser nos avions et notre personnel dans des aéroports non français ». Pas de date planifiée pour l'instant donc, mais une volonté affichée. La low cost compte ainsi protester contre une mise en examen injustifiée selon lui car les 120 employés de sa compagnie, paient des taxes, sécurité sociale et retraites en Irlande « conformément à la loi européenne ». Le tribunal d'Aix-en-Provence estime à l’inverse qu’il aurait dû déclarer son personnel en France et payer des cotisations en France, d’où sa mise en examen pour « travail dissimulé » le 27 septembre dernier. S’il part effectivement de la cité phocéenne, Ryanair avec quatre avions, 120 employés, mais de nombreux autres emplois générés par son activité de transporteur, va donner un mauvais coup à l’économie de la région. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin s’en est d’ailleurs publiquement inquiété dans des propos au journal La Provence : « Le départ de Ryanair serait vécu comme une véritable amputation de l'activité de l'aéroport. Il serait regrettable que cette compagnie soit contrainte de partir, donnant ainsi un sérieux coup de frein à l'élan économique retrouvé par la métropole marseillaise. Outre la perte de plusieurs centaines d'emplois directs et induits, ce départ pourrait être perçu comme un retour vers le passé. »