L’Iran va poursuivre en justice les compagnies pétrolières qui refusent de ravitailler ses avions dans les aéroports européens, a annoncé samedi Farhad Parvaresh, directeur général de la compagnie nationale Iranair. Suite à des pressions américaines, les aéroports de Londres, Amsterdam, Stockholm et de plusieurs aéroports allemands auraient refusé de ravitailler les appareils d’Iranair depuis plusieurs semaines, obligeant cette dernière à une escale technique à Vienne en Autriche. En sanction contre les nombreux aéroports qui feraient bloc contre les avions d’Iranair en refusant de les ravitailler, Téhéran porte plainte devant la Cour internationale de La Haye. Car le refus de ravitaillement par les compagnies pétrolières européennes ne fait pas partie des résolutions 1929 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui renforcent les sanctions contre l’Iran. Ces mesures sont censées pousser l’Iran à adopter une politique nucléaire moins controversée. La semaine dernière, l’Iran déclarait le blocage des ravitaillement comme  « illégal au regard des règlements internationaux », après qu’un des avions d’Iranair soit reparti d’Heathrow sans pouvoir faire le plein. Il semble que l’Iran ait répliqué en faisant de même pour les avions britanniques desservant Téhéran. M. Parvaresh a précisé que malgré ces difficultés « aucun vol d'Iranair n'a été annulé ». « Nous avons choisi un endroit intermédiaire pour ravitailler nos avions et nous poursuivons nos vols » vers l'Europe, a-t-il ajouté en faisant allusion à Vienne, où la compagnie pétrolière autrichienne OMV semble la seule à avoir jusqu'à présent résisté aux pressions américaines.