Dubai pense-t-il à privatiser sa compagnie aérienne, Emirates, pour éponger ses dettes ? C’est en tout cas ce qu’affirmait le très sérieux Wall Street Journal fin novembre. Devant faire face à une dette colossale, l’Emirat réfléchit ouvertement à l’ouverture du capital de certaines de ses entreprises publiques, mais refuse pour l’instant de parler de la compagnie aérienne. Depuis quelques semaines, les rumeurs vont bon train sur le sort du géant aérien de Dubaï. Fin novembre, le Wall Streeet Journal ainsi que d’autres confrères assuraient qu’Emirates ferait bientôt les frais de la dette galopante de son unique actionnaire, le gouvernement de Dubaï. La presse anglaise insinuait déjà en 2009, lorsque Abu Dhabi s’était porté au secours de son voisin, que Dubaï aurait mis sur la table une promesse de prise de participation dans la compagnie aérienne avec à la clé une fusion d'Emirates et d'Etihad. Une rumeur balayée à l’époque d’un revers de main par la cour de l’Emirat. Mais aujourd’hui, Dubaï doit faire face à une dette de près de 30 milliards de dollars selon ses dires, mais que les experts estiment eux à 110 milliards. De plus, certains prêts arriveront à échéance fin 2011. L’Emirat réfléchit donc tout haut à ouvrir le capital de certaines entreprises publiques. Emirates ferait parti de la liste. Même si, comme l’expliquait l’un des membres de la cour de Dubaï à l’AFP, on peut se demander quel serait l’intérêt de vendre la compagnie aérienne qui rapporte, il est vrai, beaucoup d’argent à son actionnaire.