La situation semble s’améliorer dans les aéroports européens ce mardi 21 décembre, où seul l’aéroport de Dublin a dû fermé quelques heures. Mais alors que transporteurs et gestionnaires d’aéroports tentent de rattraper le retard et désengorger les aéroports, le ton monte en France et en Europe sur la gestion de cet épisode neigeux. Le trafic aérien revient peu à peu à la normale. Seul l’aéroport de Dublin a dû fermé à la mi-journée, suite à un nouvel épisode neigeux. Les pistes devraient rouvrir aux environs de 18h00. Ailleurs, le problème majeur reste de rattraper les retards accumulés. En France, les pistes de Roissy et Orly sont toutes opérationnelles, mais les deux aéroports parisiens affichent encore quelques annulations, et surtout des retards : près de 50 minutes pour chaque vol. En Angleterre, l’aéroport d’Heathrow a averti que seulement un tiers des vols seraient assurés au moins d’ici mercredi. En Allemagne, à l’aéroport de Francfort, 300 vols sur 1300 ont été annulés ainsi que 50 vols sur les 1100 à Munich. Mais maintenant que la pagaille semble dernière nous, les autorités européennes demandent des comptes. Le commissaire européen aux Transports Siim Kallas estime que les transporteurs et les gestionnaires d'aéroports n'ont pas été à la hauteur et compte leur demander officiellement des explications dans les prochains jours. Et il a tenu à souligner que les nouvelles règles aéroportuaires qui doivent être adoptées avant l'été pourraient inclure des dispositions prévoyant un "service minimum" des aéroports en cas d'intempéries. En France aussi, le ton monte, mais plus modérément. Interviewée sur France-Info, la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a déploré des compagnies aériennes "débordées" par les événements, ainsi qu'un "défaut d'information aux voyageurs". Une critique reprise par l'Association des tour-opérateurs français (Ceto), dont le président René-Marc Chikli dénonce "un défaut de communication global". Le président de TourCom, Richard Vainopoulos, a pour sa part jugé la situation tout à fait anormale et parlé, toujours sur France-Info, d'une "catastrophe". Face à ses critiques, si le Pdg d’Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon admet quelques "faiblesses", Aéroports de Paris se refuse pour l’instant à tout commentaire préférant souligner l’amélioration de la situation.