La fusion envisagée entre les compagnies aériennes grecques Olympic Air et Aegean Airlines devrait se voir opposer un veto par la Commission Européenne. Les régulateurs européens semblent prêts à bloquer la fusion envisagée entre Olympic et Aegean, à moins qu'elles ne se décident à offrir plus de concessions aux compagnies rivales désireuses de pénétrer le marché grec. Un premier avis sera annoncé la semaine prochaine, à moins que les deux compagnies grecques ne sortent des propositions de dernière minute qui les verraient abandonner plus de routes domestiques. Aegean Airlines avait déjà essayé d'acquérir Olympic en 2009, avant que les deux compagnies ne s'entendent sur le principe de la fusion en février dernier. Mais la commission s'est inquiétée de la possibilité de monopole sur la plupart du réseau intérieur grec. Aegean, membre de Star Alliance depuis 2010, opère une flotte de 30 avions vers 17 destinations en Grèce et 23 internationales, parmi lesquelles figurent Paris, Nice, Strasbourg et Bruxelles. Elle partage ses codes entre autres avec Brussels Airlines, Lufthansa, bmi et TAP Portugal. Olympic Air, née de la privatisation de la compagnie nationale Olympic Airlines, opère une flotte équivalente vers 31 aéroports grecs et 11 internationaux, dont Paris et Bruxelles. Elle n'est membre d'aucune alliance mais a passé des accords de partage de code avec Delta Air Lines et Etihad Airways. Un veto à la fusion serait une première depuis 2007, quand la Commission Européenne avait refusé que Ryanair s'empare d'Aer Lingus. La décision finale devrait être prise le 2 février prochain.