Comme prévu, la Commission européenne a mis son veto, mercredi 26 janvier, à la fusion entre les deux compagnies aériennes grecques, Olympic Air et Aegean Airlines, au nom de la concurrence. En annonçant leur fusion, en février 2010, Olympic Air et Aegean Airlines disaient vouloir constituer un "champion national" du transport aérien. À elles deux, elles contrôlent en effet plus de 90% du marché grec. Trop pour Bruxelles. Selon le commissaire européen à la concurrence, Joaquin Almunia, l’opération risquait d'engendrer "une hausse des tarifs et une baisse de qualité des services proposés aux Grecs et aux touristes voyageant entre Athènes et les îles grecques", soit au moins 4 millions de personnes par an. De plus, sur 9 liaisons importantes, la nouvelle compagnie aurait eu le monopole total : entre Athènes et Thessalonique, la deuxième ville du pays, ainsi qu'entre Athènes et huit aéroports insulaires (Héraklion et Chania en Crète, Rhodes, Santorin, Mytilène, Chios, Kos et Samos). Selon les représentants des deux transporteurs, ce veto pourrait signer l’arrêt de mort de leurs compagnies à l’heure où la Grèce traverse une profonde crise économique et où la fusion devient presque la norme dans le secteur aérien.