La compagnie aérienne du Bahreïn a annoncé, mercredi 23 mars, avoir arrêté de desservir l'Iran, l'Irak et le Liban, pays où des critiques ont été émises contre la répression de manifestations essentiellement chiites dans le petit royaume du Golfe. A la demande du gouvernement bahreïni, Gulf Air a décidé d’interrompre ces liaisons avec l’Iran, l’Irak et le Liban, trois pays en froid avec Manama qui aurait argué des raisons de sécurités. Plus aucun vol de Gulf Air ne se posera donc jusqu’à nouvel ordre à Téhéran, Machhad, Chiraz et Ispahan en Iran, Bagdad, Najaf, Erbil et Bassorah en Irak, ainsi que Beyrouth au Liban. En effet, le pouvoir en place dans ce petit archipel du Golfe a fortement réprimé ses derniers jours les manifestations chiites contre la dynastie sunnite. Une action fortement critiquée par le chef libanais du Hezbollah Hassan Nasrallah (depuis mardi, le Bahreïn déconseille fortement tout déplacement au Liban), l’Iran et une partie du gouvernement irakien, tous favorables aux manifestants. En début d’année, Gulf Air, qui se targue d’avoir « le plus grand réseau de la région » du Golfe Persique, avait pourtant ouvert en grande pompe deux nouvelles destinations en Iran et en Irak : Ispahan le 11 janvier avec trois vols hebdomadaires et Bassora le 3 mars avec quatre vols par semaine.