Des Boeing de compagnies aériennes américaines ont effectué trois atterrissages d'urgences pour cause de dépressurisation en trois jours, qui heureusement se sont terminés sans blessure sérieuse. L'incident qui a fait le plus de bruit est bien sûr celui survenu vendredi à un Boeing de la low cost Southwest Airlines, dont nous vous parlions dans ces colonnes, une partie du toit du Boeing 737-300 reliant Phoenix à Sacramento. La low cost a annulé des centaines de vols pour inspecter 79 appareils similaires, et trouvé "de petites fissures sous la surface" de deux appareils. Hier c'était au tour d'American Airlines de connaître des problèmes, un Boeing 757 reliant Boston à l'île de Saint Thomas (îles Vierges) se posant en urgence à New York après une perte de pressurisation dans sa cabine. Aucune blessure n'a été enregistrée parmi les 140 passagers, qui ont continué leur trajet sur un autre appareil, mais on ne connait pas les détails du problème si ce n'est qu'ils n'étaient "en aucun cas similaires au cas de Southwest, aucune fissure n'ayant été repérée" sur l'avion.  La même compagnie avait enregistré vendredi matin un problème similaire sur un Boeing 737 reliant Washington à Chicago, le forçant à se poser en urgence à Akron dans l'Ohio après que quatre passagers se sont évanouis et de nombreux autres sont tombées malades. Là encore, aucune explication officielle n'a été communiquée. L'Agence France Presse note en revanche que ces trois incidents de dépressurisation surviennent un mois après la désactivation aux Etats-Unis de systèmes fournissant l'oxygène dans les toilettes de certains appareils, une décision également appliquée par le Canada et la France. L'autorité américaine de l'aviation civile FAA a en effet demandé aux compagnies aériennes du monde entier de désactiver le générateur chimique d'oxygène des toilettes, prévu en cas de dépressurisation. Raison invoquée: selon certains experts, la bonbonne cachée dans le faux plafond pourrait être utilisée par des terroristes pour fabriquer une bombe, et donc faire exploser l'avion. D'autres minimisent ce risque, mais avouent qu'elle pourrait servir à déclencher un incendie.