La compagnie aérienne Air Malta va présenter dans les jours qui viennent à la commission européenne son plan de restructuration, consciente de l'impact qu'aurait son échec sur l'économie de l'île. Le nouveau PDG de la compagnie nationale maltaise Peter Davies a prévenu qu'il n'y avait "pas de solution miracle ni de temps à gâcher", alors que le dernier plan de restructuration doit être soumis aux instances européennes, celui lancé en 2004 n'ayant pas suffit à changer la donne. "Air Malta n'a pas réagi suffisamment vite" aux changements de la dernière décennie, que ce soit les évènements extérieurs comme les attentats du 11 septembre, la flambée des cours du pétrole, la crise ou le nuage de cendres, a-t-il ajouté, pas plus qu'aux nouvelles technologies qui ont "fondamentalement changé la façon dont les compagnies aériennes travaillent et communiquent avec leurs clients". Depuis sa création il y a 49 ans, Air Malta a connu bien des soubresauts, et la situation actuelle en Afrique du Nord et au Proche Orient ne rend que plus urgente la nécessité d'une action rapide. M. Davies s'est dit conscient des sacrifices déjà consentis par le personnel mais a prévenu que le pire n'était pas encore passé – des mots qui semblent renforcer la déclaration le mois dernier du ministre des finances maltais, qui estimait que la compagnie "devrait se séparer de 600 employés pour devenir viable". Car la concurrence est rude pour Air Malta: l'aéroport international de Luqa est devenu l'année dernière base de la low cost Ryanair, qui y opère vers une vingtaine de destinations, mais est aussi fréquenté par les easyJet, Air Berlin, Bmibaby et autres Norwegian. Y sont également présentes Alitalia, Emirates Airlines, Iberia, Lufthansa, SAS, Sevenair ou Spanair. Air Malta dessert à la fois Paris – Charles de Gaulle et Orly, ainsi que Lourdes, Lyon, Marseille et Toulouse à la haute saison. Parmi les nouveautés annoncées pour cet été figurent une ligne directe vers Istanbul et Hanovre, ainsi que l'augmentation de vols vers Vienne et Tel Aviv.