L’un des deux enregistreurs de vols de l’Airbus A330-200 qui s’est abîmé en mer le 1er juin 2009 faisant 228 morts a été retrouvé dimanche 1er mai. C’est la boîte noire contenant les données paramétriques de vol qui a été localisé et remonté dimanche à bord du navire île de Sein. «Nous espérons vivement que le BEA, en charge de l’enquête technique, pourra ainsi apporter des réponses aux questions que se posent depuis bientôt deux ans les familles des victimes, notre compagnie et l'ensemble de la communauté aérienne mondiale quant aux faits ayant conduit à ce tragique accident », a déclaré Pierre-Henri Gourgeon le directeur général d'Air France. « C'est très très encourageant pour toutes les familles de victimes même s'il faut rester prudent en attendant de voir dans quelle mesure l'enregistreur pourra être exploité", a déclaré de son côté Jean-Baptiste Audousset, président de l'association Entraide et Solidarité AF447. Selon le directeur du BEA  (Bureau d’enquêtes et Analyses) chargé de l’enquête, le précieux module contenant les paramètres serait en « bon état physique ». Reste effectivement à savoir si les données seront exploitables. Selon le fabricant des enregistreurs Honeywell, ils sont prévus pour résister pendant un mois à une profondeur de 6100 mètres et supporter jusqu'à 1500G. Celui-là sera resté 22 mois à 3900 mètres de profondeur. L’autre boîte noire contenant les échanges vocaux entre pilotes reste toujours cachée au fond de l’Atlantique, bien qu’on ait retrouvé le châssis le contenant, mais ouvert, le module avec les données s’en étant apparemment échappé lors du crash.