Dans un communiqué commun, trois compagnies françaises (Air Méditerranée, Europe Airpost et XL Airways), dont les résultats financiers sont dans le rouge pour 2010, dénoncent publiquement la politique de Transavia, et accusent la filiale low cost d’Air France – KLM de détruire le pavillon français. Air Méditerranée, Europe Airpost et XL Airways ne mâchent par leurs mots. Dans un communiqué conjoint publié le 24 mai, elles estiment en effet « qu’il n'est pas admissible que les pratiques commerciales et financières du Groupe Air France-KLM dont le bras armé est Transavia France viennent déstabiliser les équilibres économiques et sociaux de nos entreprises alors que cette même Transavia France démontre son incapacité à rendre son modèle économique viable, sauf à penser que son objectif est la disparition de toute concurrence française, et l'établissement d'un monopole serein ». Initialement créée il y a quatre ans pour résister aux compagnies low cost européennes, Transavia s’est en effet fortement développé sur les lignes charters et régulières des trois compagnies de voyage, notamment au Maghreb, en Espagne, Portugal ou encore en Grèce. Et selon Air Méditerranée, Europe Airpost et XL Airways, elle « ne peut le faire que grâce aux moyens financiers considérables et au support commercial et logistique de son actionnaire ». En effet, Transavia n’a toujours pas enregistré un bilan positif depuis sa création. Et les temps son durs pour les compagnies de voyage. En 2010, XL Airways a enregistré une perte de 4,5 millions d’euros. Et Air Méditerranée va enregistrer le premier résultat négatif de son histoire, avec une perte de l’ordre de 2 millions d’euros. Dans un contexte difficile, avec entre autres la hausse du prix du carburant et les divers mouvements révolutionnaires dans les pays arabes (Tunisie  et Egypte en tête), le soutien financier du groupe Air France – KLM à sa filiale low cost passe donc mal.