Une semaine après avoir présenté son plan de restructuration à Bruxelles, le PDG de la compagnie maltaise a demandé à ses employés encore un peu de patience. Le 24 juin prochain, il devrait en effet présenter les grandes lignes de ce plan une fois approuvé par l’Europe. Mais il prévient déjà qu’il y aura bien des licenciements. Soyez patients, vous serez bientôt fixés sur votre sort. Tel est en résumé l’esprit de la lettre de Peter Davies, PDG d’Air Malta, envoyée en fin de semaine dernière à l’ensemble de ses employés, selon le Times qui s’est procuré un exemplaire. Peter Davis y précise qu’il attend l’approbation de Bruxelles pour présenter officiellement, certainement le 24 juin prochain, son plan de restructuration afin de sauver la compagnie de la faillite. Mais au-delà d’une date, son propos ne se veut pas très rassurant. Air Malta doit réduire ses coûts de fonctionnement pour s’adapter au paysage aérien actuel marqué notamment par la hausse  des prix du carburant et une concurrence accrue en premier lieu des low cost, a précisé le PDG. Rappelons en effet que l’aéroport international de Luqa est devenu l’année dernière une base de Ryanair, qui y opère vers une vingtaine de destinations, mais est aussi fréquenté par les easyJet, Air Berlin, Bmibaby et autres Norwegian. La réduction des coûts passe forcément par une réduction du personnel, insiste Peter Davies dans sa lettre. Il ne donne pas de chiffre exact, mais dès mars dernier le ministre des Finances de Malte parlait de 600 licenciements. D’autres mesures d’économie, comme « l’élimination des gaspillages » ainsi que la révision de contrats avec des sous-traitants, viendront bien sûr compléter ce plan. Fin 2010, la Commission Européenne avait en effet accordé un prêt de 52 millions d’euros à Air Malta, afin de lui éviter le dépôt de bilan, mais à condition qu’elle fasse des efforts.