Une plainte pour discrimination a été déposée par la mère d’un passager autiste de 19 ans après qu’un pilote de Tunisair a refusé ce dernier. La compagnie a présenté ses excuses. Selon Raouia Bouteraa sa mère, le jeune autiste de 19 ans a été refoulé à deux reprises dimanche et mardi dernier d’un vol de Tunisair partant de Toulouse par le même commandant de bord. Selon ce dernier, l’enfant était très agité et il a certifié avoir agi dans l'intérêt des autres passagers. Mais selon sa mère, « il donnait simplement des petits coups dans le dossier". Sarah Bouteraa, la soeur du jeune homme, qui travaille comme agent de sûreté à l'aéroport de Toulouse a expliqué à l’AFP que dimanche, "il faisait très chaud, l'avion avait du retard, tous les passagers étaient énervés. Mon frère est perturbé et un peu agité certes, mais il n'est absolument pas un danger, il avait faim et était perturbé dans son rythme". Le lundi, après un premier refus du commandant de bord, la mère emmène son fils chez le médecin qui lui prescrit quelques gouttes de valium pour calmer ses « humeurs ». Mais, le même commandant de bord lui refusera l’accès malgré son état « amorphe », déclenchant la colère de sa mère, qui a porté plainte pour discrimination. Elle voulait simplement l’emmener sur la tombe de son mari mort en 2009, car le jeune autiste n’avait pu assister à son enterrement. La compagnie Tunisair a présenté les excuses suivantes : La compagnie présente ses excuses pour ce déplorable incident subi par Mme Bouteraa lors de ses deux voyages prévus à bord de Tunisair , au départ de Toulouse en compagnie de son fils. Une enquête minutieuse a été menée auprès de l’équipage concerné ainsi que le représentant à Toulouse. Il s’est avéré, suite à cette enquête, que selon les procédures internationales en vigueur et dictées par les manuels du transport aérien, le commandant de bord doit impérativement être en possession d’un document médical officiel attestant de l’innocuité du passager et du nombre d’accompagnateurs nécessaires. Cette information n’ayant pas été mentionnée dans le certificat médical, l’équipage était dans l’obligation de débarquer le passager afin de veiller à la sécurité du reste des passagers. Il y a lieu de rappeler qu’une fois les portes d’un avion fermées, les risques de panique pour un passager portant ce genre de handicap sont très grands et peuvent engendrer une perturbation pour le déroulement du vol. Tunisair regrette vivement cet incident et présente de nouveau ses excuses les plus chaleureuses à la famille dont le voyage sera organisé dans de bonnes conditions avec tous les éléments médicaux nécessaires pour assurer son retour au pays.