La situation politique du Bahreïn, qui fait face depuis plusieurs mois à des mouvements hostiles au gouvernement suite auxquels le royaume du Golfe Persique s’est brouillé avec nombre de ses voisins, pèse lourdement sur les résultats de sa compagnie aérienne.  Elle a perdu 30% de ses passagers sur les mois de février, mars et avril 2011. Les affaires ne s’arrangent pas pour Gulf Air qui estime que les troubles au Moyen-Orient et l’interdiction de voyage par les entreprises lui ont fait perdre environ 30% de ses voyageurs au printemps. Elle montre du doigt notamment la situation politique de son pays où les manifestations contre le gouvernement et la répression n’ont pas cessé depuis début février. Et selon la direction, la compagnie ne reprendra réellement son envol qu’avec l’amélioration de l’image du royaume. En effet, le Bahreïn est en froid avec l’Iran, l’Irak et le Liban, pays où des critiques ont été émises contre la répression des manifestations essentiellement chiites. Depuis mars dernier, Gulf Air ne les dessert donc plus, à la demande du gouvernement. Elle a ainsi dû supprimer neuf de ses lignes : Téhéran, Machhad, Chiraz et Ispahan en Iran, Bagdad, Najaf, Erbil et Bassorah en Irak, ainsi que Beyrouth au Liban.