AMR Corporation, maison mère de la compagnie aérienne American Airlines, voudrait voir sa filiale fusionner avec IAG, qui regroupe British Airways et Iberia. L'envie du PDG d'AMR Thomas W. Horton, telle que racontée au quotidien anglais The Times, pose pourtant un problème majeur: la loi aux Etats-Unis interdit aux investisseurs étrangers de posséder plus de 25% d'une compagnie américaine. Il en est bien conscient, et ajoute qu'il aimerait juste voir son rêve se réaliser avant qu'il ne prenne sa retraite. Il existe une certaine logique derrière cette idée, d'abord parce que les trois compagnies sont membres de l'alliance Oneworld. Ensuite, American Airlines et British Airways ont déjà signé un accord qui les voit synchroniser leurs vols et partager leurs recettes au-dessus de l'océan Atlantique. Enfin, American Airlines ne veut pas se voir distancer après la fusion entre Continental Airlines et United Airlines, qui font désormais presque jeu égal avec Delta Air Lines en termes de passagers transportés ou de flotte - cette dernière ayant en outre créé sa propre joint-venture transatlantique avec Air France, KLM et Alitalia, ses partenaires de SkyTeam . Peut-être la déclaration du PDG d'American Airlines n'était-elle destinée qu'aux marchés: ses actions viennent en effet de prendre une "raclée" en bourse, quelques jours après l'annonce de la commande historique de 460 avions dont 260 Airbus, afin de rajeunir sa flotte.