Les syndicats de la compagnie aérienne Qantas Airways ont appelé leurs membres à voter pour le principe d'une grève, après l'annonce d'un projet de restructuration prévoyant la perte de 1000 emplois. Le projet sur cinq ans de la compagnie australienne prévoit une refonte complète de son activité internationale, avec la création de deux compagnies basées hors du pays – une "premium" et une low cost au Japon –, l'achat de plus de 100 Airbus A320 et la perte d'un millier d'emplois. Ce chiffre est déjà contesté par les syndicats qui parlent de plus de 5000 postes supprimés à terme, accusation "infondée" selon le PDG de la compagnie Alan Joyce. Le mouvement de grève, a priori dans les quinze jours qui viennent, risque par ailleurs de s'étendre hors des frontières australiennes, un syndicat ayant appelé ses collègues du Royaume Uni, des Etats-Unis et d'Asie du sud-est à se joindre au mouvement. Une rencontre avec des hommes politiques est par ailleurs organisée ce mercredi à Canberra par les syndicats (Australian and International Pilots Association, Transport Workers Union et Australian Licensed Aircraft Engineers Association). Et un sénateur va demander une enquête parlementaire sur le projet, afin d'établir s'il est en contradiction avec la loi de privatisation de Qantas signée en 1992. La compagnie de l'alliance Oneworld a défendu son plan, arguant qu'elle était vouée à subir le sort des Ansett, PanAm et autres TWA aujourd'hui disparues si elle ne changeait pas. Selon son PDG, le secteur international perd 200 millions de dollars par an, des pertes "subventionnées" par les autres activités de Qantas. On notera au passage que la compagnie a prévu des profits de 500 millions de dollars avant impôts pour l'année financière en cours.