L'abandon de nombreuses routes par la compagnie aérienne Air Berlin n'a pas provoqué d'annonce de la part de ses concurrentes Lufthansa, Ryanair ou easyJet. Suite à de mauvais résultats financiers, Air Berlin a annoncé la semaine dernière l'abandon de nombreuses routes et la baisse de capacités à hauteur d'un million de sièges, soit environ 7500 vols – sans parler du départ de son fondateur et PDG Joachim Hunold. Parmi les "disparitions", on note son unique route vers Manchester et quatre liaisons sur huit vers Londres. Les low cost Ryanair et easyJet ont cependant joué la prudence, se refusant à toute annonce d'expansion ou de création de nouvelle base dans l'immédiat. D'autant que la nouvelle taxe d'aéroport instaurée au début 2011 passe toujours mal. La compagnie nationale Lufthansa a de son côté déclaré que les routes abandonnées par sa dauphine Air Berlin ne "correspondaient pas à son réseau" – mais sa filiale low cost Germanwings s'intéresserait de près à quelques lignes abandonnées depuis sa base Cologne – Bonn, en particulier celles vers la Tunisie, le Maroc ou l'Italie. Sur le plus long terme, on peut sans doute s'attendre à une situation similaire à celle du Mexique, où la faillite de Mexicana a progressivement poussé les rivales telles qu'Aeromexico ou les low cost VivaAerobus et Volaris à reprendre certaines des lignes abandonnées.