Menace de mort pour le PDG, dégradations des maisons et des voitures pour les non-grévistes: le conflit social à la compagnie aérienne Qantas Airways vire au sordide. Le plan de restructuration annoncé le 16 août 2011 par la compagnie nationale australienne prévoit le licenciement d'un millier d'employés, le lancement de deux nouvelles filiales basées hors du pays (une "premium" et la low cost Jetstar Japan), mais aussi l'achat de cent dix Airbus A320. Une stratégie très mal accueillie par le syndicat Transport Workers Union (TWU) et celui des techniciens (ALAEA), qui ont depuis multiplié les appels à la grève. Mais ces mêmes syndicats ont nié toute responsabilité dans la lettre de menace de mort "odieuse" reçue par le PDG de Qantas, Alan Joyce, à son domicile. Et ils ont rejeté les accusations de harcèlement proférées par les employés non-grévistes de la compagnie de l'alliance Oneworld, dont les maisons et les véhicules auraient fait l'objet de dégradations. Le PDG a envoyé un email à l'ensemble du personnel déplorant des "tactiques déplorables et lâches qui ne marcheront pas", menaçant toute personne prise en flagrant délit de poursuites judiciaires et internes. Qantas Airways fera de nouveau face à une grève vendredi 7 octobre, les membres du syndicat TWU arrêtant de travailler entre 16h00 et 18h00 (ce long weekend est marqué par la fin des congés scolaires et deux grandes finales sportives), tandis que les techniciens continuent leurs grèves d'une heure qui frappent les aéroports du pays les uns après les autres. Et les pilotes vont se joindre au mouvement…