La compagnie aérienne Qantas Airways a annoncé l'annulation de 40 vols en Australie lundi 10 octobre 2011 et des retards sur 24 autres, y compris des liaisons internationales, à cause d'un nouveau mouvement de grève de ses techniciens qui devrait toucher 11 000 passagers. Devant faire face lundi prochain à des arrêts de travail de quatre heures à Sydney (à partir de 15h00), Brisbane (à partir de 16h00) et Melbourne (à partir de 17h00), la compagnie nationale australienne a décidé d'anticiper les problèmes: en plus des vols annulés ou retardés, elle déploiera des appareils plus gros sur certaines lignes, et n'exclue pas le retour de l'Airbus A380 sur les trajets les plus demandés. En plus des 24 vols retardés, parfois de trois heures et demie, 11 autres verront leur décollage avancé dans la journée. La compagnie de l'alliance Oneworld fait déjà face à des perturbations ce vendredi, suite à la grève lancée entre 18h00 et 19h00 par les membres du syndicat des ingénieurs ALAEA (Australian Licenced Aircraft Engineers Association) à l'aéroport de Melbourne. Comme d'habitude, tous les passagers sont invités à consulter régulièrement le site de la compagnie pour connaître l'état de leur vol – remboursement et changement de vol étant proposés gratuitement. La direction de Qantas Airways a vertement répondu à ce nouvel appel à la grève, dénonçant la volonté d'ALAEA de "prendre le contrôle de la compagnie" et de réclamer des hausses de salaires déraisonnables plus l'assurance que rien ne changera dans leurs conditions de travail ou productivité. Selon une dirigeante, les techniciens "déjà les mieux payés au monde" verraient leur salaire moyen atteindre 170 000 dollars en janvier 2013 si elle cédait à leur exigence d'augmentation de 15% sur trois ans. Cela fait six semaines que les techniciens opèrent des grèves tournantes dans les aéroports d'Australie, qui auraient touché 46 500 passagers et annulé ou retardé 348 vols. La grève a été lancée en réponse au plan de restructuration de Qantas, qui prévoit entre autres le lancement de deux filiales basées en dehors du pays (une "premium" et la low cost Jetstar Japan) et le licenciement de 1000 employés.