Criblée de dettes, la compagnie aérienne indienne a annulé mardi 50 vols quotidiens pour les prochains jours. Jusqu’au 19 novembre prochain, Kingfisher Airlines annulera une cinquantaine de vols quotidiens la plupart sur ses lignes quotidiennes (dont ceux entre Bangalore et Mysore dans l’Etat du Karnataka, une ligne lancée il y a à peine un mois), mais aussi quatre vols internationaux pour Bangkok en proie à de fortes inondations. Selon le journal indien Mint, on ne sait pas encore si ces vols seront annulés tous les jours. Mais la décision de la seconde compagnie indienne a de suite attiré la foudre de la Direction de l’Aviation Civile indienne à qui elle n’a demandé aucune autorisation. Or, selon la réglementation du pays, une compagnie ne peut annuler des vols réguliers de son fait sans demander une autorisation. Mais pour Kingfisher, il s’agit presque d’une question de survie. A l’image de nombre de compagnies indiennes (et notamment Air India), elle est  déficitaire –en juillet elle a enregistré des pertes en hausse de 40% sur un an à 54 millions de dollars- et criblée de dettes. Le mois dernier, elle a annoncé son intention de fermer sa filiale à bas prix, affirmant dégager plus de recettes avec son activité plus haut de gamme, et, en juin, elle a adopté un plan d’économies, dont la principale mesure est de donner priorité à la location d’appareils plutôt que des achats. Kingfisher opère une flotte de 66 appareils, (3 Airbus A319, 23 A320, 8 A321, 5 A330, le reste de la flotte étant composée d’ATR). Mais elle a pourtant en commande plus d’une centaine d’avions dont une majorité d’A320 (67) et de nombreux ATR72-500 (38), des A330, et aussi 5 A350 et 5 A380, une commande qui date de juin 2005.