50 vols par jour devaient être annulés jusqu’au 19 novembre, avait annoncé la compagnie aérienne indienne en plein marasme financier. Mais jeudi, elle a annulé 150 vols, et il s'est su que 130 pilotes ont quitté la compagnie, faisant planer le doute sur la réelle situation économique de la compagnie aérienne. Sur 418 vols quotidiens programmés sur sa saison d’hiver jeudi, la compagnie aérienne Kingfisher, n’en a opéré que 269. Ce sont donc 149 vols annulés, trois fois plus qu’annoncé, représentant pas moins de 36 % de son programme de vols. Officiellement, Kingfisher indique que l’annulation de ces vols sont dus à la reconfiguration de ses Airbus A320. Cependant, il s’est su entre temps que, dans ces dernières semaines, pas moins de 130 pilotes ont quitté la compagnie aérienne en proie à de grandes difficultés financières. Dans un même tempos, aéroports, fournisseurs de carburants ou d’autres matériels, s’empressent de quémander au patron Vijay Mallya le règlement de leurs nombreuses factures impayées. Des bruits courent donc que la compagnie en manque de pilotes ainsi que de fonds, aurait opté pour la moins pire des solutions : voler moins et dépenser moins. Mais aussi gagner moins faudrait-il ajouter. Arrêter les frais ? Vijay Mallya a refusé de commenter ces annulations non annoncées, à un moment ou les autorités de l’aviation civile indienne (DGCA) reprochent à cette compagnie ses nombreuses annulations sans l’accord de celle-là, comme le veut la réglementation. En revanche, une déclaration de Kingfisher annonce qu’elle accueillera dans sa flotte 7 nouveaux avions d’ici mars 2012, ce qui devrait lui permettre d’ajouter des vols dans son calendrier d’hiver. Décidément, on ne sait plus que penser de cette compagnie indienne d’autant qu’elle doit faire face à la menace latente des sociétés loueurs d’avions et de leurs factures impayées : elles pourraient vouloir récupérer leurs avions afin d’ « arrêter les frais ». Et paradoxalement, en juin dernier, elle a adopté un plan d’économies, dont la principale mesure était de donner priorité à la location d’appareils plutôt que des achats… Pour certains analystes, Kingfisher n’a  que deux options désormais : fermer ou diminuer considérablement sa flotte jusqu’à ce que la conjoncture s’améliore ou qu’un repreneur se fasse connaître avant sa faillite. Kingfisher a en commande plus d’une centaine d’avions dont une majorité d’A320 (67) et de nombreux ATR72-500 (38), des A330, et aussi 5 A350 et 5 A380, une commande qui date de juin 2005.