Lors d'une visite à des fonctionnaires de Moselle, le président Nicolas Sarkozy a de nouveau plaidé pour la mise en place d'un service minimum dans le transport aérien, à l'instar de ce qui se fait sur les réseaux ferrés. Alors qu'il s'exprimait le 1er janvier 2012 devant 600 fonctionnaires ayant travaillé pendant la nuit de la Saint Sylvestre, le président est revenu sur les onze jours de grève des agents de sûreté dans les aéroports français, grève qui s'est achevée le 27 décembre par un accord entre employeurs et syndicats. Affirmant que "la continuité du service public est une exigence absolue, c'est notre spécificité et notre honneur", il a promis de faire aboutir un projet de loi plaçant le transport aérien sur un pied d'égalité avec le train ou le métro. Et d'ajouter que si "naturellement le droit de grève est un droit reconnu par la Constitution, on ne peut pas systématiquement, le 24 décembre, faire exploser un certain nombre de conflits qui auraient pu être traités tout au long de l'année", surtout si "cela prend en otage des gens qui n'y sont pour rien. Cela exaspère les Français, les familles avec les enfants, dans les aéroports ou les gares". Le projet de loi, qui sera examiné le 24 janvier à l'Assemblée Nationale, propose d'étendre aux compagnies aériennes et aéroports l'obligation de négocier en amont de toute grève, et en cas d'échec de se déclarer en grève 48 heures à l'avance. Après des premiers jours marqués par de nombreuses annulations de vols, surtout à Lyon, le mouvement de grève des agents de sûreté s'était effrité, entrainant quelques retards au plus. Et l'intervention sans précédent de policiers de l'Air et des Frontières et de gendarmes à l'aéroport Charles de Gaulle juste avant Noël, à laquelle "nos citoyens ont été très sensibles" selon le président, n'avait finalement pas changé grand-chose pour les passagers.