Les compagnies aériennes Singapore Airlines et Qantas Airways, qui avaient découvert des microfissures dans les ailes de leurs Airbus A380, ont déclaré que le problème ne posait aucun danger et serait facile à réparer. Le constructeur européen a révélé le 5 janvier 2012 que des microfissures avaient été décelées sur un nombre limité d'A380, dans certains éléments non structurels des ailes. Les défauts, liés à un problème de manufacture de l'aluminium, ne posent pas de danger pour la sûreté des vols ni de problème de performance selon Airbus, qui ajoute que la réparation peut être effectuée pendant le cycle normal de maintenance tous les quatre ans. Tous les utilisateurs du superjumbo ont été avertis, ainsi que les autorités de régulation. Singapore Airlines a précisé que seuls deux de ces 14 superjumbos en service étaient concernés par le problème, et les réparations nécessaires ont déjà été effectuées. De son côté Qantas Airways n'a trouvé de fissure que sur un de ses douze A380, et a commencé à régler le problème. Coïncidence, l'appareil en question est celui dont un réacteur avait explosé en vol en novembre 2010, plus grave incident à ce jour depuis le lancement de l'A380 en 2007 (il est d'ailleurs toujours en réparation à Singapour). Rappelons que 67 A380 sont en service à ce jour, les autres opérateurs étant Air France (6 exemplaires), China Southern Airlines (2), Emirates Airlines (20), Korean Air (5) et Lufthansa (8). Aucune n'a pour l'instant communiqué sur le sujet. Rappelons que les microfissures sont un phénomène normal dans l'aviation, et touchent tous les avions en service: leur détection sert habituellement d'indicateur de la fatigue des matériaux, et suivre leur évolution permet de vérifier la validité des modèles informatiques utilisés pour la conception des appareils.