D’après « Airline Network News and Analysis », la compagnie aérienne chypriote aurait enregistré une baisse de 20% du nombre de passagers transportés en 2011. Des mauvais résultats dus notamment à l’augmentation de la concurrence et à laquelle Cyprus Airways tente de remédier en multipliant les accords de partage codes et en revoyant son réseau et sa flotte. Mais le gouvernement pourrait se séparer de sa compagnie nationale. En 2011, Cyprus Airways a transporté moins d’1,3 million de passagers contre 1,6 million en 2010. Les résultats de l’année dernière sont d’autant plus inquiétants, que sur les dix dernières années, la moyenne de voyageurs transportés sur les vols réguliers de la compagnie chypriote s’établissait entre 1,6 et 1,7 million. Sentant le vent tourner, Cyprus Airways a bien tenté de se protéger en multipliant par exemple les accords de partage de codes avec Aeroflot, Alitalia, Brussels Airlines, Etihad, Gulf Air, KLM, Middle East Airlines, Olympic Air et Virgin Atlantic. Elle a de plus renforcé ses lignes à destination de la Grèce (Mykonos, Santorin et Rhodes bénéficieront de deux liaisons hebdomadaires avec Larnaca à partir du 1er juillet 2012), l’Angleterre (avec l’ouverture de vols pour Londres – Stanted en décembre 2011) et la Russie, trois pays qui représenteront près de 65% de tous ses vols réguliers à l’été 2012. Mais dans le même temps, la concurrence s’est accrue à Chypre. La compagnie grecque Aegean Airlines a notamment ouvert une base à l’aéroport de Larnaca au printemps dernier. De plus, à partir d’avril 2012, la low cost irlandaise Ryanair  basera deux appareils sur l’aéroport de Paphos, dans le sud-ouest de Chypre, et y lancera 14 nouvelles routes. Rappelons qu’afin d’enrayer ses pertes (29,3 millions d’euros pour le premier semestre 2011), Cyprus Airways a lancé l’année dernière un plan de restructuration comportant un réaménagement de sa flotte, un plan social, la suppression de lignes, mais aussi l’indemnisation à hauteur de 20 millions d’euros par l’Etat,  une somme correspondant au manque à gagner dû à l’interdiction de survoler l’espace aérien turque. Mais devant les difficultés, le gouvernement chypriote a annoncé ces dernières semaines qu’il cherche à céder une part importante de la compagnie aérienne nationale à des investisseurs privés.