La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé la suppression d'un cinquième de son programme de vol sur l'aéroport d'Edimbourg cet été, en raison d'une dispute sur les coûts avec le gestionnaire de l'aéroport BAA. Selon le spécialiste irlandais du vol pas cher, les coupes sombres sur le deuxième aéroport d'Ecosse annoncées le 21 février 2012 comprendront la disparition à partir d'avril de la liaison vers Berlin et de celles prévues vers Malmö, Murcia, Ibiza et Tallinn, soit 30 vols hebdomadaires. La base d'Edimbourg passera de 7 à 6 avions pour opérer les 35 routes restantes, le trafic passager devant baisser de 300 000 à 1,5 million par an et jusqu'à 300 emplois directs et indirects devant être supprimés. L'explication de la grogne de Ryanair est simple: la low cost veut que BAA, qui cherche à vendre l'aéroport, prolonge "dans des conditions plus compétitives" l'accord qui les lie pour cinq ans sur les taxes d'aéroport et qui arrive à échéance en octobre. En cas de négociations infructueuses, Ryanair menace déjà de nouvelles suppressions de lignes pour l'hiver prochain – ce qu'elle avait déjà fait les deux années précédentes, préférant se concentrer sur le marché estival beaucoup plus profitable (sans oublier le coût du carburant à l'hiver 2011-2012, qui l'a vue mettre 80 avions au garage). L'aéroport d'Edimbourg a réagi à l'annonce en expliquant avoir "vraiment essayé de négocier" avec la low cost, mais qu'il était impossible d'accepter par exemple son "désir de ne pas payer les mêmes coûts associés au contrôle aérien que les autres compagnies". Le gouvernement local a de son côté rappelé que les autres transporteurs intéressés par l'Ecosse ne manquaient pas, comme par exemple Emirates Airlines qui lancera un deuxième vol quotidien depuis Dubaï en juin, Jet2 qui continue son expansion à Glasgow ou Lufthansa à Aberdeen.