Le nouveau plan de restructuration d’Air Malta, connu dans ses grandes lignes depuis l’été dernier , a été approuvé cette semaine par l’Union Européenne. Il prévoit de baisser les capacités de la compagnie de 20 %, l’obligeant à délaisser des slots à Londres Heathrow notamment, une diminution de sa flotte de douze à dix appareils et un repositionnement vers des offres hybrides entre low cost et compagnie traditionnelle. Bien qu’Air Malta n’ait pas désigné les routes qu’elle allait supprimer, et selon un rapport de la Commission européenne rendue public mardi 21 février, Air Malta devra abandonner des créneaux horaires sur les aéroports de Londres Heathrow et Gatwick, Manchester, Amsterdam, Francfort, Genève, Catane, Stuttgart et Munich. Air Malta a réagi cette semaine en indiquant qu’elle avait déjà remis des créneaux horaires sur les aéroports de Heathrow et Gatwick, et qu’elle n’avait donc pas l’intention d’en faire de même sur d’autres aéroports. Les économies (12 % sur les coûts ) passeront aussi par un plan de départs à la retraite et licenciements de 500 à 600 salariés. Les 20,2 % de capacité en moins sur des routes à perte mais aussi rentables, se cristalliseront par la disparition de deux avions, la flotte passant de douze à dix. En outre, la compagnie aérienne nationale de Malte devrait adopter une position hybride entre low cost et compagnie traditionnelle afin de générer davantage de profits avec de meilleurs prix. Si le plan de sauvetage a été approuvé par Bruxelles, cette dernière émet certains doutes sur les « prévisions optimistes »  affichées par Air Malta, notamment grâce à ses prix low cost et ses prévisions de croissance qui en découlent. Air Malta financera sa restructuration elle-même à hauteur de 108 millions d’euros par la vente de son siège pour 66,2 millions d’euros, des filiales et réacteurs d’avions (24 millions), prêts de banques (25 millions) et recevra en outre une aide de l’Etat maltais de 130 millions d’euros répartis de 2012 à 2015. Ils viendront s’ajouter à une précédente aide de 52 millions d’euros de l’Etat maltais (sous forme de prêts à court terme et là encore avec l’accord de l’UE) en novembre 2010. Elle était alors destinée à faire tenir debout la compagnie nationale le temps qu’elle présente son plan de restructuration. Sur ce plus petit Etat de l’UE, Air Malta affronte –la concurrence de low cost Ryanair, easyJet, bmibaby, mais aussi Air Berlin, Alitalia, Egyptair, l’inévitable Emirates, Lufthansa, SAS Scandinavian Airlines, Tunisair