L’Association internationale du transport aérien (IATA) a suspendu provisoirement la compagnie indienne Kingfisher Airlines de sa chambre de compensation ce mercredi 7 mars. L’IATA a suspendu provisoirement Kingfisher Airlines de son système de réservation, rendant notamment l’émission de billets internationaux par Kingfisher plus problématique. Encore une fois, ce sont les difficultés financières de la compagnie indienne (des factures impayés à l’IATA) qui sont à l’origine de ce nouveau déboire, auquel est accoutumé depuis quelques mois Kingfisher. Bien que prévenue à l’avance, cette dernière a reconnu ne pas être capable de régler ses dettes dans les temps impartis par l’IATA, mais des négociations restent en cours entre les deux parties prenantes pour trouver une solution et réintégrer Kingfisher dans la chambre de compensation de IATA. La réaction de l’IATA intervient quelques heures après que l’Etat indien a gelé 19 autres comptes courants de Kingfisher en raison là encore d’arriérés d’impôts impayés ; et bien que l’Etat en ait récupéré une petite partie semble-t-il, il penserait aujourd’hui à se payer le reste sur les biens propres de Kingfisher. Une décision pourrait bientôt être prise à ce sujet. Kingfisher se dit là encore prête à coopérer avec le Trésor public indien pour tenter de débloquer ses comptes bancaires. Kingfisher, qui se débat avec ses pilotes eux aussi avec des arriérés de salaires – une petite centaine aurait quitté la compagnie- a pourtant annoncé il y a quelques jours être en négociation avec deux investisseurs importants, la presse indienne évoquant alors les noms d’Etihad Airways et IAG (British Airways et Iberia). Mais le chemin s’annonce encore semé d’embûches avant qu’un éventuel futur accord assorti d’une rentrée dans le capital d’un investisseur, ne sauve la compagnie. Après avoir été seconde, elle est aujourd’hui cinquième sur le marché domestique indien derrière Jet Airways, JetLite, IndiGo et Air India. Avec 14 % de parts de marché aux dernières statistiques connues, elle devançait seulement la low cost GoAir. Elle exploite aujourd'hui seulement 28 avions sur 64 que comporte sa flotte.