La compagnie aérienne low cost JetBlue Airways a finalement démenti tout intérêt pour le rachat des 25% du capital d'Aer Lingus détenues par le gouvernement irlandais, contrairement aux informations parues dans la presse locale depuis plusieurs jours. Le communiqué publié le 15 mars 2013 par la spécialiste américaine du vol pas cher, "pas d'intention ni d'intérêt dans le rachat des parts de l'état", laisse du coup le champ libre à Etihad Airways, qui s'était également déclarée intéressée par une entrée sans le capital de la compagnie nationale irlandaise - à condition que le déficit de 300 millions d'euros du fonds de retraite soit réglé. Tout accord serait accompagné d'un nouveau partage de codes (Etihad Airways propose dix vols par semaine vers l'aéroport de Dublin) et éventuellement un accord "cinquième liberté" qui permettrait à la compagnie des Emirats Arabes Unis d'embarquer des passagers entre l'Irlande et les Etats-Unis par exemple. Le PDG d'Aer Lingus Christoph Mueller avait pourtant cité JetBlue comme la compagnie "la plus comparable", avec une offre low cost ou "plein service" selon les destinations, et leurs réseaux ne présentaient aucun chevauchement (elles partagent en outre leurs codes depuis 2006). On ne sait pas si JetBlue a reculé devant le problème posé par la low cost Ryanair, actionnaire principal d'Aer Lingus qui désire se séparer lui aussi de ses parts (29,8%). Ryanair s'est de son côté déclarée "prête à discuter avec tout repreneur potentiel" des parts de l'état, mais a refusé d'en dire plus.