Selon la presse sénégalaise, Senegal Airlines accuserait une perte de 18 milliards de francs CFA (plus de 27 millions d’euros). Un an à peine après son lancement, sa survie pourrait être remise en cause. Senegal Airlines vit-elle ses derniers jours ? C’est en tout la question que se pose la presse sénégalaise, suite à l’estimation de ses résultats par le journal EnQuête : une perte estimée à 18 milliards de francs CFA (plus de 27 millions d’euros) pour 2011, sa première année d’exploitation. Dans cette situation, l’avenir de la compagnie nationale est d’autant plus soumis aux décisions du nouveau gouvernement. En effet, elle a été inaugurée en grande pompe le 25 janvier 2011 par Karim Wade, ministre des Transports et fils d’Abdoulaye Wade, l’ex-président de la république qui vient de perdre les élections au profit de Macky Sall. Pour rappel la première année de Senegal Airlines a été emmaillée de nombreuses brouilles. En effet, Karim Wade a tout fait pour protéger le pavillon national, allant jusqu’à remettre unilatéralement en cause des accords aériens, comme dernièrement avec le Maroc (Royal Air Maroc ne peut plus atterrir qu’une fois par jour à Dakar). Il en était de même avec Brussels Airlines interdite pendant neuf mois de desserte de l’Afrique via Dakar avant qu’un accord ne soit trouvé en octobre, mais aussi avec Mauritania Airlines, dont l’interdiction d’atterrissage dans la capitale sénégalaise a causé la suspension de toutes les lignes entre Dakar et Nouakchott pendant trois mois. Quant à Asky Airlines, la compagnie basée à Lomé, elle ne peut toujours pas desservir Dakar, alors même que le Sénégal veut négocier des accords aériens avec le Togo. A la tête d’une flotte composée de quatre Airbus A320 et un ATR 42-500, Senegal Airlines dessert une quinzaine de destinations locales et régionales depuis sa base de Dakar.