Les aéroports français retrouvent un visage normal ce mercredi, après une journée plus difficile que prévue au deuxième jour de grève des contrôleurs aériens. Quelques aéroports affichent encore des annulations de vols ce 4 avril 2012, en tout début de matinée suite aux rotations supprimées la veille. A Toulouse par exemple, cinq départs sont annulés par Air France vers Nice, Twin Jet vers Bâle-Mulhouse, British Airways vers Londres, Brussels Airlines vers Bruxelles, Iberia vers Madrid ou Lufthansa vers Francfort et Munich). Air France a supprimé à Orly cinq vols depuis la province (Bordeaux, Nantes, Clermont Ferrand, Brest, Perpignan) ainsi que le premier Strasbourg - Lille, tandis qu'Iberia a également annulé des vols vers Madrid au départ de Lyon, Marseille, Nantes et Nice. Les low cost Ryanair, easyJet et Vueling prévoient de leur côté des programmes de vol sans anicroche, tout comme Air Algérie ou Aigle Azur. La deuxième journée de grève des contrôleurs aériens hier a eu un impact plus marqué que la veille, avec par exemple une centaine d'annulations de dernière minute à Orly (au total 240 vols supprimés sur 675 prévus au départ et à l'arrivée), le taux de grévistes étant légèrement supérieur à celui enregistré la veille. Plus de la moitié du trafic a été bloqué à Toulouse (134 vols au total), 14% à Marseille, 13% à Lyon ou 10% à Nantes, tandis que les aéroports d'Angoulême, Pau ou Rouen étaient fermés, sans parler de nombreux retards. La Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) a confirmé avoir eu recours aux réquisitions de contrôleurs aériens, afin d'assurer un service minimum dans certains des 17 plus grands aéroports français. Son porte-parole a déclaré à l'AFP avoir engagé "un programme de travail et de concertation avec les syndicats non-grévistes" (dont le majoritaire SNCTA) "auquel tous les syndicats sont invités". La CFDT, la CGT et UNSA, à l'origine de la grève, protestent contre un plan de réorganisation du contrôle aérien qui menacerait d'ici 2020 la moitié des centres d'approche de province et entrainerait des pertes d'emplois.