Les trente jours de grève annoncés par les pilotes et le personnel de cabine d'Iberia à partir de lundi prochain ont fait déborder le vase: la compagnie aérienne a demandé à la Haute Cour d'interdire le mouvement. Dans un communiqué du 2 avril 2012, la compagnie nationale espagnole explique attendre de la justice qu'elle déclare ces grèves "illégales et abusives", surtout en période de pointe autour des vacances de Pâques, et lui accorde des dédommagements pour les précédents arrêts de travail. Iberia estime avoir perdu 3 millions d'euros par jour de grève, douze ayant été lancés depuis décembre et l'annonce de la création de sa filiale low cost Iberia Express. Et elle affirme que de pareils mouvements sociaux ont un "coût énorme pour la compagnie et quasiment aucun pour les pilotes grévistes". Le syndicat de pilotes Sepla et celui des PNC Stavla sont visés par les poursuites judiciaires. La compagnie de l'alliance Oneworld, qui a fusionné avec British Airways pour former IAG, prétend que la nouvelle filiale est le seul moyen de lutter efficacement contre les spécialistes du vol pas cher tels que Ryanair, et donc de redresser sa situation financière. En attendant, le premier jour de grève lundi 9 avril a déjà causé l'annulation de 156 vols domestiques et régionaux, dont dix rotations entre l'aéroport d'Orly et Madrid. Les 29 grèves suivantes doivent se tenir tous les lundis et vendredis jusqu'au 20 juillet.