Et de treize: une nouvelle grève des pilotes de la compagnie aérienne Iberia perturbe son programme de vol, avec au moins 127 vols annulés pour la journée de lundi. Les raisons invoquées pour ce nouvel arrêt de travail le 9 avril 2012 par le syndicat Sepla sont toujours les mêmes: protester contre le lancement de la filiale low cost Iberia Express, dont les premiers vols ont eu lieu le 25 mars dernier. Une liste comportant 156 vols supprimés est toujours présente sur le site de la compagnie nationale espagnole, qui semble donc avoir réussi à minimiser l'impact de la grève. En revanche, son recours devant la justice pour déclarer ces grèves illégales n'a pas eu l'effet escompté. Les destinations touchées sont ce lundi toujours les mêmes: 54 vols domestiques, principalement au départ de l'aéroport de Madrid – Barajas (surtout vers Barcelone), 64 en Europe (dont trois rotations vers Paris – Orly, deux vers Bruxelles et autant vers Genève), et neuf liaisons transatlantiques (New York, Miami, Mexico, Sao Paulo, Buenos Aires). Les vols d'Air Nostrum et de la spécialiste du vol pas cher Vueling ne sont toujours pas affectés, pas plus qu'un certain nombre de routes protégées par le service minimum vers les îles Canaries ou les Baléares. Rappelons que les pilotes ont annoncé 29 autres jours de grève, tous les lundis et vendredi jusqu'au 20 juillet. Pour vendredi 13 avril, Iberia publie une liste de 122 vols annulés, et pour le lundi suivant de 128. La compagnie de l'alliance Oneworld, qui a fusionné avec British Airways pour former IAG, prétend que la nouvelle filiale est le seul moyen de lutter efficacement contre les low cost du style Ryanair, et donc de redresser sa situation financière. Elle estime à 3 millions d'euros par jour le coût des douze grèves lancées depuis décembre dernier.