Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) dénonce à nouveau dans un communiqué de presse la « délocalisation » qui serait à l’œuvre chez Air Méditerranée qui aurait transféré la moitié de son activité aérienne sous pavillon grec. D’après le SNPL, 80 navigants auraient été licenciés chez Air Méditerranée et ils seraient « remplacés, y compris sur les vols au départ de France et même intra France, par du personnel grec qui ne sera soumis à aucune charge sociale française », contrairement à ce qu’affirmait le PDG de la compagnie début mars. Antoine Ferretti assurait en effet que le personnel grec volant sur les avions d’Air Méditerranée transférés à sa filiale grecque, Hermès, prendront leurs fonctions et leurs repos en Grèce. Après avoir alerté les pouvoirs publics, le SNPL en appelle maintenant à la responsabilité des tours opérateurs et des compagnies aériennes qui affrètent des avions d’Air Méditerranée : ils « doivent savoir qu'ils participent activement à la ruine du pavillon français et de nos systèmes sociaux ». Rappelons que face à ses difficultés économiques, Air Méditerranée a mis en place fin 2011 un plan de licenciement concernant 85 postes sur 450 (les syndicats y ajoutent une centaine de CDD utilisés en haute saison). Dans le même temps, Antoine Ferretti a lancé en août une filiale en Grèce, Hermès Airlines, vers laquelle il délocalise six des dix avions d’Air Méditerranée.