La Commission Européenne a annoncé qu’elle ouvrait une enquête approfondie sur la conformité des accords passés entre les pouvoirs publics et l'aéroport de Nîmes, ainsi que des accords entre la plate-forme et la low cost Ryanair. Après Angoulême et Carcassonne, c’est au tour de l’aéroport nîmois d’être dans le collimateur de Bruxelles. La Commission veut tout d’abord vérifier la conformité avec les règles européennes de la concurrence des aides publiques reçues par l’aéroport. La Chambre de commerce locale, qui l'a exploité jusqu'en décembre 2006, a bénéficié entre 2000 et 2006 d'aides publiques, dont 2 millions d'euros de subventions, et des avances de trésorerie dépassant 9 millions d'euros. Veolia Transport, qui a repris l'exploitation de l'aéroport par la suite, a également reçu des subventions. Selon Bruxelles, ces aides pourraient avoir couvert des dépenses ordinaires de fonctionnement, en infraction avec les règles de l'Union européenne en matière d'aides d'Etat. Par ailleurs, les accords passés avec le spécialiste du vol low cost Ryanair sont aussi dans le viseur de Bruxelles. L’Europe estime notamment que des remises sur les redevances aéroportuaires "sont susceptibles de conférer à la compagnie aérienne un avantage économique indu". Rappelons que la low cost irlandaise relie la plate-forme nîmoise à Bruxelles Charleroi, Liverpool et Londres. Cette nouvelle enquête vient s’ajouter à celles lancées par la Commission sur seize aéroports régionaux européens fréquentés par Ryanair et d’autres low cost, dont Angoulême, Carcassonne ou Charleroi. La Commission prévoit d'adopter courant 2012 de nouvelles lignes directrices relatives au secteur de l'aviation, qui couvriraient notamment le financement des infrastructures aéroportuaires, à la suite d'une consultation publique.