La compagnie aérienne low cost easyJet a été jugée coupable de discrimination et condamnée à  14 000 euros au total pour avoir débarquée une passagère en fauteuil roulant. Le pilote qui a fait des efforts pour lui trouver une solution d’embarquement est quant à lui relaxé. Devant le tribunal correctionnel de Paris, easyJet a été jugée coupable de discrimination et condamnée à 5 000 euros d’amende, somme à laquelle, il faut ajouter  5 000 euros de dommages et intérêts pour la passagère handicapée lésée et 4 000 euros à l’Association des Paralysés de France (APF). Les faits ont révélé que ce n’est pas le pilote, relaxé, mais bien la direction de la compagnie qui a eu un comportement discriminatoire. Le 21 mars 2010, Marie-Patricia Hoarau, 39 ans, en fauteuil roulant suite à un accident de VTT vingt ans plus tôt,  embarque sans problème sur un vol easyJet Paris-Nice. A noter que la veille, elle l’avait effectué sans incident dans le sens inverse. Cette fois-ci, l’équipage lui demande si elle est apte à rejoindre seule la sortie de secours en cas de problème. Elle répond  par la négative. En conséquence de quoi, on lui répond que les mesures de sécurité imposent d'être obligatoirement accompagnée si elle veut poursuivre sa route. A la faveur du commandant de bord qui tente de trouver une solution, un autre pilote présent sur ce vol accepte de s’asseoir à côté d’elle et de faire office d’accompagnateur. Mais la direction d’easyJet, avertie plus tôt via le pilote dans le cockpit, refuse à son tour ce revirement de situation sous prétexte que l’accompagnateur aurait dû s’enregistrer au sol. Elle est donc débarquée mais se sentant « humiliée, rejetée », elle portera plainte. C’est cette ultime décision qui va être jugée comme étant discriminatoire, le tribunal ayant estimé que le commandant de bord s’était « borné, après avoir activement recherché et trouvé une solution adaptée permettant le maintien à bord de la passagère, à exécuter la décision de débarquement ». Et qu'au contraire, le tribunal juge que la décision de débarquement donnée par la direction au commandant n’était « pas fondée sur une justification objective et raisonnable ». EasyJet s’est dit « déçue » par le verdict, et affirme qu’elle n’a fait que suivre les procédures de l’aviation civile britannique.