Les équipes de secours ont localisé l’épave du Sukhoi (ou Soukhoï) Superjet 100-95 qui avait disparu des écrans radar hier lors d’un vol de démonstration, mais n’ont vu depuis les airs aucune trace de survivants parmi les 50 personnes à bord. Les débris du biréacteur russe ont été repérés par un hélicoptère sur les flancs du volcan Halimun Salak au sud de la capitale Jakarta le 10 mai 2012, près de dix-huit heures après sa disparition. Le mauvais temps a empêché les secouristes de s’approcher et détailler l’ampleur des dégâts, l’épave se trouvant à 1650 mètres d’altitude. Les huit membres d’équipage russes et les 42 passagers sont présumés morts, ces chiffres donnés par des officiels russes étant contestés en Indonésie ou l’on parle de 36, 38 ou 40 passagers – dont des journalistes, des diplomates et bien sûr des représentants de compagnies aériennes. Un Français se trouvait également à bord. Le Sukhoi Superjet 100-95 avait décollé mercredi de l’aéroport Halim Perdanakusuma  près de Jakarta pour un vol de démonstration. Au bout d’une trentaine de minutes, il a disparu des écrans radar et tout contact radio avec les pilotes a été perdu, ces derniers ayant reçu l’autorisation d’effectuer une descente à 1820 mètres entre le volcan Salak et le mont Gede. Aucun appel de détresse n’a été passé, ni aucun problème rapporté par l’équipage durant le vol. Il s’agissait de son deuxième vol de démonstration de la journée, après deux autres la veille. Le Sukhoi avait auparavant visité le Pakistan, le Kazakhstan et la Birmanie, et s’apprêtait à rejoindre le Vietnam et le Laos. Selon le constructeur, le pilote du vol de démonstration avait plus de 10 000 heures de vol à son actif, y compris sur le prototype du Superjet. Premier avion moderne produit par l’industrie aéronautique russe, le Superjet a été commandé à plus de 240 exemplaires, principalement par Aeroflot et des sociétés de leasing. Dans la région, ses clients sont Orient Thai Airlines (Bangkok) et Lao Central Airlines (Vientiane).