Dans une lettre ouverte au ministre des Transports, les patrons d’Air Méditerranée, Europe Airpost et XL Airways s’inquiète des menaces que fait peser sur leurs compagnies le développement de Transavia prévu dans le plan Transform 2015 d’Air France – KLM. Après l’annonce du volet Transavia du plan de développement d’Air France, Antoine Ferretti (Air Méditerranée), Jean-François Dominiak (Europe Airpost) et Laurent Magnin (XL Airways) reviennent à la charge contre la filiale low cost d’Air France. Faire passer la flotte de Transavia de huit avions à 20 ou 22 d’ici 2015-2016, conduirait, selon eux, « à accroître de plus de 35% l'offre globale d'un secteur [le court et moyen courrier de loisirs] déjà presque saturé par l'arrivée en France de compagnies aériennes basées dans les pays émergents de l'Europe ». Or, comme ils l’ont déjà rappelé à maintes reprises, Transavia n’a jamais été bénéficiaire depuis sa création en 2006 et « ne doit sa survie qu'au renflouement permanent de son actionnaire unique, Air France, dont l’État est actionnaire à hauteur de 15,8% ». Tout en affirmant n’avoir rien contre la libre concurrence, les trois signataires de la lettre ouverte au ministre des Transports préviennent donc du risque que fait peser ce développement sur le pavillon français et notamment sur les 2000 emplois que représentent Air Méditerranée, Europe Airpost, et XL Airways.