La compagnie Air France s’apprêterait bien à supprimer 5000 postes selon le syndicat CFE-CGC, qui réclame l’exclusion des départs contraints dans le plan Transform 2015 qui sera présenté au comité central d’entreprise dans une semaine. Le détail des sureffectifs au sein de la compagnie nationale française, et la façon d’y remédier, ne seront connus que le 21 juin 2012, mais le syndicat a remis sur la table les chiffres parus il y a un mois et démentis à l’époque par la direction : on ne serait « pas loin de la vérité » avec l’estimation de 5000 postes concernés, selon son délégué Ronald Noirot cité par le Figaro, qui ajoute être « prêt à beaucoup de choses » si le protocole d’accord « garantit l’emploi à ceux qui ne sont pas volontaires au départ ». D’autres syndicats semblent décidés à faire monter la pression, dénonçant une tentative de passage en force de la direction. Pas de réaction à Air France, qui avait déploré en mai dernier la diffusion « d'informations chiffrées non vérifiées », expliquant que les mesures sur le sureffectif ne seraient pas décidées avant le CCE du 21 juin « à l’issue des négociations avec les organisations représentatives ». Selon Les Echos, les suppressions de postes ne concerneraient que le personnel au sol, qui représente 32 000 des 53 000 employés de la compagnie de l’alliance SkyTeam. Il n’y aurait pas de départ volontaire chez les PNC mais plutôt du temps partiel négocié, et chez les pilotes un temps mensuel réduit toujours sur la base de négociations. Rappelons que le plan Transform 2015 doit permettre à Air France de réduire ses coûts hors carburant de 20% en trois ans, soit deux milliards d’euros d’économies. Air France – KLM a enregistré au premier trimestre 2012 une perte nette de 368 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires en hausse de 6% par rapport à la même période l’année dernière.