L’alliance SkyTeam veut faire bénéficier à tous ses membres, dont Air France – KLM ou Delta Air Lines, des accords bilatéraux passés entre les compagnies aériennes régulières et les low cost. Selon La Tribune de ce 15 juin 2012, SkyTeam entend étendre à toute l’alliance les accords interlignes ou de partage de codes signés individuellement par ses seize membres avec des spécialistes du vol pas cher, comme ceux existant par exemple entre la compagnie nationale française et Flybe en Grande Bretagne, WestJet au Canada ou GOL au Brésil. Selon Dominique Patry, vice-président International et alliances chez Air France – KLM, « il faut organiser les conditions pour le faire sur le plan des systèmes informatiques », précisant que SkyTeam dispose de la plateforme centralisée Skylink, qui « permet à n'importe quel membre de se connecter à tous les autres sans être obligé de monter des interfaces avec les systèmes informatiques de chacun d'entre eux ». Une plateforme ouvertes à tous, low cost ou pas. Si aucune alliance à ce jour n’a intégré de compagnies à bas coûts (Air Berlin avait abandonné ce modèle économique avant son entrée dans Oneworld), La Tribune rappelle que le PDG du groupe franco-néerlandais Jean-Cyril Spinetta déclarait le mois dernier vouloir franchir le pas avec la brésilienne GOL et l’indienne IndiGo. Deux marchés en pleine expansion où SkyTeam est absente, même si les discussions se poursuivent avec Jet Airways en Inde. Reste à connaître la réponse des low cost, généralement jalouses de leur indépendance et plus intéressées par les accords bilatéraux qui viennent compléter leur réseau là où c’est nécessaire (on ne parle pas des européennes comme Ryanair ou easyJet). Et la difficulté d’intégrer une alliance pourrait les rebuter : les exemples récents d’Air India avec Star Alliance, ou de Garuda Indonesia avec justement SkyTeam, ne sont pas fait pour rassurer.