Une hôtesse de l’air qui a cru voir de la fumée s’échapper du cockpit d’un avion de Malmö Aviation, parti de Suède à destination de Majorque en Espagne, a créé la panique en demandant les larmes aux yeux, aux passagers de se préparer à un atterrissage d’urgence. Le panache de fumée provenait d’une télévision qui avait rendu l’âme mais quand l’hôtesse de l’air l’aperçoit à seulement dix minutes de l’atterrissage à Majorque, elle pense qu’il provient du cockpit. Elle panique et avertit les passagers les larmes aux yeux que les pilotes vont effectuer un atterrissage d’urgence. Elle leur ajoute un peu plus d’inquiétude, en leur demandant de suivre en conséquence les consignes de sécurité qui s’imposent : les passagers doivent se recroqueviller et positionner la tête entre leurs jambes. Ils doivent aussi s’équiper du masque à oxygène. Sitôt dit, sitôt c’est l’hystérie. Des passagers hurlent qu’ils ne veulent pas mourir. Un homme s’évanouit et c’est l’un de ses voisins qui lui mettra son masque à oxygène. Une femme se blesse à la main en agrippant les perles de son chapelet, croyant sa dernière heure venue. Un passager, Mattias Sonngard, demandera à l’hôtesse si c’est dans l’eau ou sur terre que l’avion va effectuer son atterrissage d’urgence. « Tout ce à quoi je pensais, c'était que je ne voulais pas me noyer. Je voulais mourir sur le coup », avouera-t-il plus tard.. Finalement, l’avion effectuera son atterrissage sans incident. Mais les passagers se plaindront de n’avoir pas été averti de la réelle situation par l’équipage. Johan Westin, patron de la compagnie suédoise Malmö Aviation excusera ses pilotes, indiquant qu’ils avaient raison de se focaliser sur l’atterrissage d’urgence plutôt que d’informer en priorité les passagers, ajoutant qu’il avait malgré cela un « complet respect pour les passagers qui ont été effrayés ». Un porte-parole de Fritidsresor, le plus grand tour opérateur de Suède, ne s’est quant à lui pas gêné pour critiquer le manque d’informations : « Quelquefois, il arrive que les personnes ne reçoivent pas d’informations suffisantes. Si vous avez juste un peu peur de l’avion, c’est assurément une situation extrêmement déplaisante et stressante. » Le patron de la compagnie aérienne a indiqué vouloir ouvrir une enquête « afin de vérifier comment a agi le personnel de bord ».