Suite au vol Paris-Beyrouth d'Air France dérouté sur Damas en Syrie, en raison de troubles sur l’aéroport libanais, l’équipage a réalisé une quête auprès des passagers afin de pouvoir faire le plein d’essence. Suite à la polémique, la compagnie aérienne française explique cette attitude, conforme aux règles internationales, en raison des sanctions internationales frappant la Syrie. Mercredi 15 août, le vol Paris-Beyrouth doit être dérouté en raison de manifestants chiites ayant mis le feu à des pneus à l’aéroport Rafic Hariri de la capitale libanaise. Après avoir patienté en tournoyant autour de l’aéroport , le commandant de bord choisit de se dérouter sur  Chypre mais doit auparavant se poser à Damas en Syrie pour un réapprovisionnement en carburant. Surprise pour les passagers, l’équipage effectue alors une quête auprès des passagers. Selon une passagère, 17 000 euros auraient même été collectés, une somme ni confirmée, ni infirmée par la compagnie. « On est descendu en Syrie, il y avait plein de soldats, il fallait baisser les rideaux des hublots, on a pensé qu'il y avait quelques problèmes et qu'ils n'avaient pas d'argent pour payer l'essence, explique Najib, chef d'entreprise à bord du vol Paris-Beyrouth. Ils ont demandé si les passagers pouvaient contribuer pour pouvoir mettre le kérosène. Après ils ont résolu le problème ». Air France reconnaît cette quête improvisée et pour le moins surprenante pour le passager lambda et s’en explique. Selon l’article L6522-4 du Code des Transports et « en cas de difficultés dans l'exécution de son mandat», l’équipage est autorisé à recenser les « disponibilités d'avoirs en liquide pour payer le plein de carburant en liquide », ce qui était le cas à Damas, le régime syrien étant sous sanctions internationales en raison de la guerre civile qui a déjà fait plus de 20 000 morts. Selon Air France, le paiement par carte de crédit n’était en Syrie pas assuré. Finalement donc, le problème a été résolu sans recourir aux fonds de poches bien garnis des passagers - mais Air France ne « souhaite pas s’exprimer sur le détail de ce règlement » - et l’A330-200 après le plein de fuel, a pu repartir pour Larnaca en Chypre. Pour rappel, l’article L6522-4 du Code des autorise le commandant de bord,  en cas de difficultés dans l'exécution de son mandat », à « emprunter les sommes indispensables » pour effectuer des réparations, « assurer la sécurité des personnes embarquées et la sauvegarde du fret » ou « engager du personnel supplémentaire pour la durée nécessaire à l'achèvement de la mission ».