Alors que la compagnie aérienne Qantas Airways se dirige vers les premières pertes annuelles depuis sa privatisation en 1995, son PDG Alan Joyce a annoncé qu’il renonçait à tout bonus ou augmentation de salaire. Selon l’Australian Financial Review du 20 août 2012, le conseil d’administration de la compagnie nationale australienne a approuvé le renoncement demandé par son dirigeant à « tout paiement d’incitations financières qui lui auraient été dus pour l’année fiscale en cours », ainsi qu’à une augmentation de salaire. « Mon salaire doit être en corrélation avec la profitabilité de l’entreprise », a expliqué M. Joyce, l’année ayant été « extrêmement dure pour les actionnaires ». Il n’a guère le choix : en pleine grève l’année dernière, son salaire avait baissé de 9% officiellement mais son revenu total était passé de 2,47 à 4,2 millions d’euros. En 2012, il devrait avoir été revu à la baisse, à environ 1,94 millions, suivant un mouvement qui touche la plupart des dirigeants des entreprises du pays. Il faut dire que Qantas Airways doit annoncer cette semaine les premières pertes nettes depuis sa privatisation pour l’année fiscale s’achevant le 30 juin 2012, ses opérations internationales affichant à elles seules une perte opérationnelle estimée à 380 millions d’euros. Le profit avant impôt de Qantas (son indice de référence préféré) a été ramené en un an de 467 millions d’euros à entre 42 et 84 millions. Le cours de son action est aujourd’hui cinq fois moindre qu’avant la crise. La compagnie de l’alliance Oneworld est toujours menacée de faillite selon son PDG, en raison du coût du carburant, de la situation économique mondiale, des grèves d’octobre 2011 et de la hausse du taux de change du dollar australien.