La direction de Meridiana Fly, seconde compagnie d’Italie, a décidé de réintégrer ses hôtesses de l’air, mises à pied pour avoir ri et chanté lors d’un transfert à leur hôtel, en Arabie Saoudite. L’affaire avait déclenché des commentaires incandescents sur la toile et les blogs italiens sur les différences religieuses et culturelles. Deux hôtesses de l’air de Meridiana ont  été suspendues début août en pleine période du ramadan, pour avoir oser rire et chanter en public, lors d’un transfert vers leur hôtel depuis l’aéroport de Jeddah en Arabie Saoudite, le pays étant connu pays pour son intransigeance avec les règles religieuses. D’après la compagnie Meridiana Fly, elles avaient porté atteinte à son image de marque. Mais l’enquête a mis en avant le témoignage du commandant de bord, présent dans le bus, et qui a nié un comportement non respectueux des règles du pays. L’affaire a fait grand bruit en Italie. D’autant qu’un autre employé, un steward cette fois-ci de Meridiana, avait été lui aussi suspendu pour avoir sifflé à bord d’un avion pendant son service et pour un tatouage jugé trop visible. D’autres enquêtes internes sur le comportement des PNC de la compagnie et débouchant sur des mises à pied temporaires avaient aussi été rapportées ces derniers mois. Du coup, certains n’hésitaient pas à qualifier la politique interne de Meridiana  comme étant intimidatrice voire répressive. La direction de la compagnie italienne met donc fin à la querelle en réintégrant ces employés au moment même où un jugement du tribunal de la ville de de Busto Arsizio lui donnait tort. En effet, Carlo Fiorillo, un commandant de bord avec 26 ans de service au sein de Meridiana, avait été licencié par la direction pour avoir commenté dans un blog spécialisé en aéronautique, sa contrariété concernant le fait que la direction freinait toujours à tous crins afin de ne signer aucun accord avec les syndicats. Suite au jugement, il pourra piloter à nouveau des vols Meridiana, qui devra en outre lui reverser tous les arriérés de salaires correspondant à la période où il était licencié.