La compagnie aérienne Air France a été assignée en référé par le « Collectif du vol AF2497 », dont le retard à Casablanca pour cause d’atterrissage de l’avion du roi du Maroc avait provoqué une blague du pilote très mal perçue par plusieurs voyageurs. L’assignation de la compagnie nationale devant le tribunal des référés de Bobigny est prévue le 25 février 2013 selon la radio RTL, selon qui le collectif veut obtenir une copie des enregistrements audio du cockpit. Le 5 décembre dernier à l’aéroport de Casablanca, le vol AF2497 vers Paris avait été retardé de 20 minutes au décollage, le temps que le roi Mohamed VI arrivant de Nador regagne les salons d’honneur. Expliquant le retard, le pilote avait alors conseillé aux passagers souhaitant se plaindre ou être indemnisés de se retourner vers le monarque en lui envoyant une lettre de réclamation à son adresse officielle au palais royal de Rabat. Boutade mal perçue, plusieurs passagers marocains ayant menacé de porter plainte pour diffamation à leur arrivée à Paris, avant de former un collectif pour dénoncer « l’expression la plus infâme d’un certain complexe de supériorité hérité de la période coloniale… ». Les excuses envoyées à chaque passager (signées par le PDG Alexandre de Juniac selon un site marocain) et la « convocation » du pilote devant sa hiérarchie pour explications n’auront donc rien changé. Après avoir appelé à un boycott d’Air France par tous les Marocains, apparemment peu suivi, le collectif qui voit dans l’affaire « tout sauf une maladresse » poursuit son action devant la justice. Air France n’a pas réagi, ni le Roi du Maroc qui n’est selon la radio « pas officiellement partie prenante dans l’affaire ».