La compagnie se dit également « particulièrement respectueuse de la Convention de Washington relative aux espèces protégées animales et végétales, dont le déplacement doit obligatoirement reposer sur des motifs scientifiques reconnus et est réglementé à l'échelle mondiale. Air France s’assure que toute étude biomédicale impliquant l’utilisation d’animaux dans les laboratoires avec lesquels la compagnie travaille, est parfaitement conforme avec les législations en vigueur et avec les règles développées par les organisations scientifiques spécialisées dans le domaine du bien-être animal ».
![air-journal_primates©BUAV](https://www.air-journal.fr/wp-content/themes/air-journal-2021/imgs/default.jpg)
« si rien n’autorise une compagnie aérienne à se prononcer sur le bien-fondé de l’utilisation d’animaux dans la recherche biomédicale, alors qu’il est établi collectivement à l’échelle de l’Europe, rien ne l’autorise non plus à refuser ce type de transport réalisé de manière parfaitement légale, avec une abondance de précautions de la part de tous les intervenants. La directive européenne n°86/609 du 8 septembre 2010 précise ainsi que l'utilisation d'animaux vivants demeure nécessaire pour protéger la santé humaine et animale ainsi que l'environnement ».Mais sa partenaire KLM affirme de son côté ne pas avoir transporté d’animaux de laboratoire depuis au moins dix ans. L’argument légal n’est d’ailleurs pas une exclusivité européenne: Air Canada aura attendu plus d’un an avant que l’Agence du Transport Canadien, indépendante du gouvernement, l’autorise à contrevenir aux règles qu’elle avait elle même établie en 1998. Aux Etats-Unis, une responsable de Continental Airlines avait de son côté publié une tribune en 2011 justifiant l’utilisation des animaux de laboratoire qui « aide à trouver des remèdes contre les maladies ». Continental transportait alors des primates contrairement à United, mais c'était avant leur fusion - et donc la volte-face de janvier, avec la décision d’arrêter ce transport. Les laboratoires des Etats-Unis restent la principale destination des primates, principalement des macaques, dont 70% proviendraient de Chine.
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Ferraris a commenté :
13 février 2013 - 10 h 20 min
Savez-vous ce que dit, à ce sujet, le représentant de l’Etat (qui détient toujours près de 16% des parts) au Conseil d’Administration ? Quand il le souhaite vraiment, l’Etat a encore son mot à dire à Air France (voir, récemment, la nomination d’Alexandre de Juniac).
Postanote a commenté :
13 février 2013 - 19 h 32 min
Le problème est plus complexe qu’il n’y parait. Autoriser (sous conditions) le transport desdits primates permet de comptabiliser le nombre.
Interdire totalement le transport aérien par des Cies reconnues induira de facto une augmentation fulgurante du trafic des animaux car, on l’a vu dans l’article, les labos ne renonceront pas et trouveront toujours des braconniers pour faire le job. Et là, plus aucun comptage.
Alors? Pas de bonne solution, même s’il est certain que le calvaire de ces pauvres bêtes doit cesser.
Seule solution: étrangler les labos qui le pratiquent. Jeter leurs dirigeants dans nos geôles insalubres (et s’assurer qu’elles le demeurent!).