Un Airbus A340 d’Air France parti hier de Détroit aux Etats-Unis pour Paris Roissy Charles de Gaulle a dû faire une escale imprévue de plus de trois heures à Brest, l’équipage dépassant leur temps de vol réglementaire. Le vol Air France en Airbus A340 avec 266 passagers s’est posé en urgence sur l’aéroport de Brest « parce que les équipages dépassaient le temps de vol réglementaire », a indiqué la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Brest, confirmant le scoop  paru ce jour dans le Télégramme de Brest. Il faut dire que l’A340, parti à 22h35 jeudi heure locale de Détroit au Michigan (nord des Etats-Unis) avait déjà réalisé un premier atterrissage d’urgence sur l’aéroport Saint-Jean de Terre-Neuve au Canada pour y débarquer un passager malade. Quelques heures plus tard, les pilotes s’apercevant qu’ils dépassaient leur temps de vol réglementaire, au détriment d’un vol en toute sécurité, ont demandé à opérer une deuxième escale imprévue à 15 h vendredi en terre bretonne. Les passagers se sont à nouveau armés de patience, le temps qu’un second équipage Air France soit dépêché sur place. Ils sont repartis vers 18h pour arriver vers 19 h à Roissy, au lieu des 11h15 prévus. A Brest, tous les passagers ont eu droit à une collation offerte, mais qu’est-ce que Paris leur a semblé loin ! Des précédents donnant priorité à la réglementation ou à la sécurité arienne existent. Ainsi, fin octobre 2012, l’équipage d’un vol de Wideroe, compagnie régionale norvégienne membre du groupe SAS Scandinavian Airlines, en phase d’atterrissage sur l’aéroport de Mosjoen, au nord du pays, avait décidé de rebrousser chemin pour revenir à son point de départ (300 km plus au sud) au grand dépit de ses passagers. Explication : ils dépassaient leur temps de vol réglementaire, la législation aérienne norvégienne étant très stricte au sujet des heures supplémentaires. Pourtant, cette fois, l’équipage avait accepté de façon incompréhensible ce vol alors que leur temps de travail arrivait à terme.